=

– ASTUCES –

Sans un bon brief, n’importe quel projet part en cacahuète

Tableau brief ©kmscommunication

(tableau « brief » ©kms comm’) 
– oct 2024 –

Je l’ai expérimenté à mes dépends. J’avais fait un brief sommaire qui répondait au besoin du client, mais en oubliant de creuser davantage la demande. J’ai dû revoir intégralement ma copie. J’y ai perdu des heures, et quelques heures de sommeil.

Donc maintenant, que le projet soit créatif, rédactionnel ou stratégique, il commence toujours par une séance de “mises à plat”, de questionnements de fond pour bien comprendre les besoins du client et surtout, surtout, “entendre” ce qui ne se dit pas.

Quand tout est rassemblé noir sur blanc, approuvé ensuite par le commanditaire, je suis quasiment sûre de relier le fond à la forme et de “taper dans le mille”. C’est le cas pour l’illustration créée en 2023 pour les trophées organisées par la CPME des Vosges (voir le projet).

Le brief c’est quoi ?

C’est l’ensemble des questions, points que vous devez balayer pour dégrossir un projet afin de le comprendre.

Concrètement il peut prendre la forme d’un fichier word mais moi j’aime bien le format tableau. C’est plus visuel.

J’ai un modèle standard que j’adapte à chaque projet. Par exemple pour la création d’une identité visuelle j’ajoute la case : “mots, couleurs, éléments graphiques”.

Il m’est même arrivé d’ajouter le nom de chaque personne qui devait apporter leur avis (et dans l’ordre du circuit de validation).

Concrètement, ça donne ça :

  • à la question « pour qui ? », j’ajoute « avec qui » pour, par exemple, penser à mettre les logos des partenaires…
  • en face de « quoi », le contexte, j’annote les conséquences que cela peut avoir sur le projet et l’environnement dans lequel il va vivre. Quelle est la situation à l’instant T et où on veut aller,
  • « où et quand » me permettent de préciser s’il y a des contraintes en particulier. Par exemple d’autres évènements à la même date ou le plan B à suivre en cas de soucis,
  • « comment » revient à décrire le projet dans son ensemble voire de préciser les moyens de communication,
  • « pourquoi », là plus que l’objectif à suivre il s’agit de définir le message qui sera transmis aux cibles ou l’intention derrière le projet ; à quoi va servir cet outil/action/réunion…

Et suivant le projet j’ajoute une case : « éléments à prendre en compte », pour noter tout ou presque. Par exemple pour l’identité visuelle du colloque A2C j’y avais indiqué : « NB : illustrer, montrer la pluridisciplinarité des intervenants et des sujets ». Et plus loin : “association dynamique qui a mille idées innovantes à la minute. » Ces deux notes m’ont assez vite orienté vers un design coloré, peps.

Quand doit-on faire un brief ?

Avant le commencement d’un projet. Quel qu’il soit.

Que ce soit pour une identité visuelle, la création d’un site web, la rédaction d’un flyer, l’organisation d’un évènement ou un premier rendez-vous client, je démarre systématiquement par cette série de questions. Questions que, encore une fois, j’adapte au contexte, à la situation, au projet.

Cas pratique, l’exemple du visuel des Trophées organisés par la CPME88

La commande : offrir un visage aux trophées de l’entrepreneuriat au féminin, dans les Vosges. Les premiers du genre.

Du brief est ressorti :

▪️ la contrainte de respecter la charte graphique de la CPME : la typo a été conservée pour les textes secondaire, ainsi que la couleur bleu gris, en complément d’une seconde couleur, plus sobre.

▪️ l’importance de l’ancrage territorial : évoqué par les Vosges dessinées au trait, inspiré des courbes féminines.

▪️ la féminité : sélection d’un design épuré, au trait, mis en valeur sur un fond de couleur neutre. Utilisation d’une typo calligraphiée pour le nom de la manifestation.

▪️️ l’esprit festif-classe de la soirée : ajout d’une troisième couleur dorée, qui vient, par touche, sur l’ensemble de la composition et sélection d’une police de caractère classe pour le mot « trophées ».

✨ Bre(i)f, vous l’aurez compris, une création ne se fait pas par hasard. Elle se construit, se réfléchit, donne parfois aussi du fil à retordre. C’est cet ensemble qui fait que j’aime le design graphique.

illustration plan actions pour imaginer<br />
sa communication